Nouvelle catastrophe pétrolière évitée de justesse...
Un incendie a ravagé, jeudi, une plateforme de production de pétrole et de gaz, à une centaine de kilomètres au large de la Louisiane. Cinq mois après le début de la marée noire, ce nouvel incident inquiète la puissante industrie pétrogazière américaine.
Un nouvel incident a fait frémir gardes-côtes et spécialistes de la vie marine. Jeudi, dans la matinée, une plate-forme de production de brut et de gaz naturel a été la proie des flammes plusieurs heures durant.
Aucune fuite d’huile n’a été repérée par les nombreux avions et hélicoptères qui survolent une zone située à 130 kilomètres au sud de Vermilion Bay (Louisiane) et à près de 300 km à l’est du puits MC 252. Vieille de 14 ans, cette installation est connue des autorités américaines. Produisant ses 1.400 barils/jour d’huile et ses 263.000 m 3 de gaz naturel par jour, Vermilion Block 380 a été le théâtre de 4 incidents, ces 10 dernières années, dont l’un a valu une amende de 85.000 dollars à son propriétaire pour manquement aux règles de sécurité. Même si les conséquences environnementales restent faibles, l’industrie pétrogazière pourrait payer le prix fort de ce nouvel incident. A commencer par les dirigeants de Mariner Energy qui sont convoqués, vendredi prochain, devant une commission d’enquête parlementaire. Après l’accident du 20 avril, l’administration Obama a décrété un moratoire sur les forages d’exploration offshore. Provisoire, cette interdiction doit, en principe, être levée le 30 novembre prochain. L ’American Petroleum Institute, l’un des principaux lobbies pétroliers, ne cesse d’organiser des manifestations rappelant que l’industrie pétrolière emploie, outre-Atlantique, 9,2 millions de salariés. De son côté, BP, à l’origine de la pire marée noire qu’aient connu les Etats-Unis, fait profil bas. C’est par un simple communiqué que la compagnie britannique a annoncé, vendredi, avoir déjà consacré 8 milliards de dollars pour réparer les conséquences du naufrage de Deepwater Horizon. Des eaux américaines du Golfe du Mexique sortent 30% du pétrole produit aux Etats-Unis et 13% du gaz naturel. Source : journal de l'environnement du 3 septembre 2010