Bonne nouvelle pour la biodiversité
Après le relatif échec de Copenhague en 2009, la 10e Conférence des Parties de la Convention sur la diversité biologique (CDB)sur la biodiversité à Nagoya s'est révélée plus positive puisqu'un accord a été trouvé en toute fin de réunion, le vendredi 29 octobre, signé par 190 pays (à l'exception des Etats-Unis).
C’est le premier grand accord international sur l’environnement depuis Kyoto, a déclaré la secrétaire d’Etat à l’écologie, Chantal Jouanno..
Cet accord qualifié d’«historique» par de nombreux acteurs est issu d’un compromis basé sur trois textes-clés: le plan stratégique de la Convention sur la diversité biologique (CDB) 2011-2020, le protocole sur l’accès et le partage des avantages liés à l’utilisation des ressources génétiques et la stratégie sur la mobilisation des ressources financières.
Le nouveau plan stratégique
-non juridiquement contraignant- comporte 20 objectifs visant à stopper
la perte de biodiversité d'ici à 2020. A cette date, au moins 17% des aires terrestres et des eaux intérieures, ainsi que 10% des aires marines et côtières
devront être protégées, contre respectivement 12,5% de la surface
terrestre et moins de 1% des océans aujourd’hui. Par ailleurs, au moins
15% des écosystèmes dégradés devront être restaurés. Un autre objectif
prévoit « de supprimer, de réduire progressivement ou de réformer » les subventions néfastes à la biodiversité
d’ici à 2020 au plus tard. Le taux de perte de tous les habitats
naturels, dont la forêt, devra être réduit d’au moins 50% voire annulé,
lorsque c’est possible. Toutes les espèces connues et menacées
d'extinction devront également être sauvées d'ici à 2020. Un dernier
objectif concerne la protection des récifs coralliens.
D’ici 2 ans, les Etats Parties de la CDB devront, traduire ce plan dans
une stratégie nationale sur la biodiversité et des plans d’actions.
Pour aider les pays pauvres à mettre en place les institutions nécessaires à la mise en œuvre de ce protocole, un Fonds multilatéral pour le partage des avantages et la protection de la biodiversité sera mis en place d’ici 2012, à l’aide de contributions volontaires. Trois pays -le Royaume-Uni, la France et le Japon- ont déjà fait part d’engagements financiers
« C’est un accord historique car il relance la solidarité dans les négociations internationales et redonne l’espoir de répondre à la crise écologique, autant sur la biodiversité que pour le climat », affirme l’eurodéputée Europe Ecologie Sandrine Bélier.